BALLADE A QUATRE
Lola, Luciole, Jo et Mirou Autour du Monde



Burkina Faso

Séjour du 17/03/08 au 28/03/08
et
Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

 

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--- Itinéraire du 17/03/08 au 28/03/08

--- Itinéraire du 12/04/08 au 19/04/08

 

Population : 13 575 000 habitants (est. 2006) Densité : 49.50 hab./km²
Superficie : 274 200 km² Capitale : Ouagadougou
Principales villes : Bobo Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Banfora, Kaya Pays voisins : Côte d'Ivoire, Mali, Bénin, Niger, Togo, Ghana
Point culminant : Tena Kourou 749 m. Monnaie : Franc CFA
Langue(s) parlée(s) : Mossi, Dagaari, Dyula, Lobi, Marka, Bobo, Bwanu, Senoufo Langue(s) officielle(s) : Français
Fête nationale : 11 décembre Statut : Démocratie parlementaire

 

 

 

1. Séjour du 17/03/08 au 28/03/08

2. Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

 

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1. Burkina Faso - Séjour du 17/03/08 au 28/03/08

 

Pour visualiser notre parcours avec précision, cliquez sur le lien ci-dessous:

Trajet effectué durant ce séjour

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(Sa visualisation nécessite que vous téléchargiez et installiez Google Earth)

 

 

Le récit détaillé est disponible en cliquant ici.

 

 

Nous avons donc passé la nuit du 16 au 17/03/08 entre les postes frontières malien et burkinabé. Nous quittons le lieu de notre bivouac en début d’après-midi. Quelques minutes plus tard, alors que nous roulons à bonne vitesse sur une large piste de latérite pour rallier le poste frontière burkinabé, nous apercevons un obstacle à quelques centaines de mètres. Nous arrivons sur le lieu d’un accident de moto : le boubou du passager s’est coincé dans la chaîne et les deux motards sont tombés quelques secondes avant notre arrivée. Sans casque évidemment. Le pilote va bien, mais le passager, son frère, est salement arrangé :  plaies au visage, discours incohérent, agitation… Après l’avoir examiner et désinfecté ce qui pouvait l’être, nous le chargeons dans le camping cam. Nous couchons le blessé par terre, sur le flanc. Son frère s’assied à côté de lui.

Demi-tour. Nous retournons à Koro, peu avant la frontière malienne, où nous trouverons un hôpital. Je conduis. Les filles, Ami et les chiens sont à mes côtés. Jo s’occupe du blessé à l’arrière.

Les contrôles policiers et douaniers pour entrer au Mali sont franchis sans problème, vu le contexte. Nous arrivons rapidement à l’hôpital. Notre homme est pris en charge immédiatement. Son état général (et neurologique…) est meilleur. Tant mieux. Il restera en surveillance, après désinfection et sutures des diverses plaies. Aucune investigation para-clinique n’est possible ici…

Nous atteindrons la douane burkinabée  la  nuit tombante, et c’est derrière le poste de contrôle que nous passerons notre première nuit au Burkina Faso.

Les premiers contacts avec la population sont excellents. Les gens sont très polis, serviables et gentils. Il est vraiment agréable d’être accueilli de la sorte…

Nous rallions la capitale le lendemain. Nous suivons les instructions de notre GPS pour rejoindre l’hôtel OK INN. Le waypoint nous a été fourni par Claude et Alain (Africacy). Les lieux de bivouac dans la grande ville sont plutôt rares et le parking ombragé de l’hôtel OK INN, laissé gratuitement à disposition par le patron, est le lieu de rendez-vous manifeste des baroudeurs.

Dès l’arrivée, les filles repèrent la piscine. Alors que le gardien nous indique un emplacement pour garer le véhicule, elles s’empressent de faire le tour du propriétaire et reviennent très enthousiastes. Nous resterons certainement plus d’une nuit ici !

Le lendemain, dès le réveil, les filles nous font découvrir le site. Un « havre de paix » au milieu de l’agitation bruyante et poussiéreuse de la capitale. L’espace est grand, la piscine est effectivement très attirante. Autour de l’hôtel sont disposés quelques bungalows pour accueillir les clients. Nous pouvons brancher notre véhicule au 220 volts. L’accès à la piscine est gratuit si on mange au resto. Magnifique.

Nous faisons la connaissance de nos seuls « voisins de parking » : un couple de jeunes néo-zélandais, Gwen et Nick, qui bouclent l’Afrique à moto. Ils viennent d’Afrique du Sud et rallient l’Europe où ils comptent travailler à partir de juillet-août. Nous passerons avec eux de très agréables moments.

Le 21/3, nous nous rendons à la DCM (direction du contrôle de la migration) pour demander nos visas pour les pays à venir. Nous avons la possibilité d’obtenir, pour la somme de 25000 F cfa le visa touristique de l’Entente. Ce visa permet de circuler durant 2 mois dans les 5 pays de l’Espace Entente : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo, Bénin. Le visa n’autorise cependant pas de sortie de cet espace (« 1 seule entrée » pour l’Espace, mais entrées multiples dans les pays concernés). Par ailleurs, nous demandons de prolonger le visa du Burkina Faso accordé à la frontière pour 5 jours et d’en porter la durée à 3 mois, ce qui est gratuit ! Un délai de 72 heures est demandé pour obtenir les visas, mais en insistant un peu, nous les obtenons le jour même. Nous souhaitons quitter la capitale assez rapidement.

Nous passerons cependant le week-end pascal sur le parking de l’hôtel OK INN, Lola présentant un nouvel épisode fébrile. Après 24 heures de fièvre élevée, nous débutons un traitement anti-malarique. Très rapidement, la fièvre s’amende et l’état général de la petite s’améliore nettement.

Dans la rubrique « Santé », signalons aussi l’état préoccupant de Tany qui montre des signes de faiblesse marquée de la patte arrière droite. Le vétérinaire consulté ne se prononce pas et nous signale qu’aucune investigation complémentaire ne peut être envisagé ici. Nous tentons un traitement par vitamines et anti-inflammatoires.

L’enseignement des filles, le repos, les repas délicieux ( et très copieux…) au restaurant de l’hôtel et la piscine ont occupé la majeure partie des journées passées dans la capitale.

Nous quittons Ouaga le 27/03, un peu fatigués. La soirée de la veille, passée avec nos amis néo-zélandais, fut « chaude » dans tous les sens du terme : 38.5° à minuit malgré les tentatives répétées de rafraîchissement par la bière glacée !  Le départ n’est possible qu’en fin d’après-midi : nouvelle fuite sur le circuit d’eau de la cellule, consécutive au bris, une fois de plus, d’un filtre. La réparation de fortune faite, nous quittons la place et faisons halte dans la brousse, seulement 50 km plus loin vers le sud.

Nous avons décidé de rallier rapidement le Togo. Nous repasserons par le Burkina dans quelques semaines, en remontant vers l’Europe. Actuellement, notre projet est effectivement le suivant : nous bouclons l’Afrique de l’ouest en une dizaine de mois. Retour en Europe en juillet et, en août, nouveau départ pour… Amérique du Sud ? Asie ? Autre ??? Ca, ce n’est pas encore fixé ! Quoi qu’il en soit, un an pour l’Afrique, à notre rythme, c’est trop peu. Et nous avons vraiment envie d’en connaître plus sur ce magnifique continent ! Donc, on va s’organiser autrement pour la suite du voyage…

Deux jours plus tard, nous atteignons la frontière du Togo.

 

 

 

Le récit détaillé est disponible en cliquant ici.

 

 

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2. Burkina Faso - Séjour du 12/04/08 au 19/04/08

 

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Trajet effectué durant ce séjour

(fichier KMZ Google Earth)

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La dernière nuit passée au Bénin fut magnifique, peuplée de lions, éléphants, buffles et autres animaux sauvages rencontrés la veille dans le parc de la Pandjari. Nous quittons ce beau pays le 12/04, en début de matinée.

Pour rallier Ouagadougou, nous empruntons la route de Fada Gourma, tristement réputée par la présence de « coupeurs de route » nombreux. Nous avions d’ailleurs évité ce tronçon au trajet-aller, mais de notre position actuelle, le détour serait vraiment très long. Le trajet se déroule à merveille, sans soucis aucun. Les 400 kilomètres qui nous séparent de Ouaga sont avalés en quelques heures.

De retour dans la capitale burkinabée, nous rejoignons immédiatement notre parking favori, celui de l’hôtel OK-INN.

Nous y passons encore 5 jours. 5 journées de repos au cours desquelles nous nous adonnons aux joies de la piscine et du très bon resto de l’hôtel. Nous en profitons également pour faire un peu de « mécanique » et pour faire réparer le pneu déchiré en le collant « à chaud » - technique rudimentaire mais plutôt impressionnante -.

Sur « notre » parking, nous rencontrons Fred, un français qui voyage avec Tchet, son chien, en Land Cruiser. Il boucle l’Afrique de l’Ouest, avant de retourner en France. Il comptait initialement faire le tour de l’Afrique, mais compte tenu des difficultés politiques actuelles et de l’impossibilité pour lui de passer en Afrique Centrale, il écourte son voyage.

Nous faisons également la connaissance d’un baroudeur flamand dont le camion 4x4 est stationné sur le parking depuis plus de 3 mois. Il était absent jusqu’il y a peu. Son histoire est tragique, mais mérite d’être livrée ici, parce qu’elle reflète une réalité toujours actuelle. Son épouse et lui ont mis sur pieds il y a un an, une société qui récolte des fonds en Hollande pour soutenir des projets locaux en Afrique. Cette société fourni principalement un soutien à la mise sur pieds de petites entreprises. Une fois celles-ci lancées, elle assure un suivi pendant quelques mois, recherchant d’autres projets dans d’autres contrées. Ils sont arrivés en camion 4x4 à Ouaga il y a 3 mois. « Comme tout le monde », ils ont atterris sur le parking de l’hôtel OK INN. Après quelques jours, l’épouse à développé une forte fièvre. Dès le lendemain, ils se sont rendus à l’hôpital où une crise de palu a été diagnostiquée et traitée (immédiatement ?) L’état de la femme s’est rapidement dégradé. Elle a été transférée en avion en Afrique du Sud (pourquoi ?) où elle est décédée après quelques jours ! 2 ½ mois plus tard, notre homme revient seul pour poursuivre leur projet…

Ca fait froid dans le dos !

La malaria reste à l’heure actuelle une maladie mortelle qui fait des ravages…

Lola et Lucile ont également fait des rencontres au cours de ce séjour dans la capitale : un groupe de jeunes étudiants français en Terminale effectuant un voyage humanitaire. Ils ont récolté des fonds en France et viennent apporter du matériel scolaire dans une école proche de la capitale. Ils achètent les fournitures ici, à Ouaga. Les filles les accompagnent pour faire les courses et . se rendent avec eux dans l’école en question pour offrir les présents. Elles ont d’ailleurs décidé de contribuer à l’action et offrent quelques jouets qui seront joints au colis. La séparation est difficile, particulièrement pour Lo qui a tissé des liens forts en 2 jours à peine…

Le 17/04, nous prenons la route en direction de Bobo Dioulasso. Nous faisons l’impasse sur cette ville attirante – impression plutôt rare chez nous.  Nous atteignons le lendemain matin, après avoir emprunté une piste assez facile, les cascades de Banfora. L’endroit est magnifique. A pieds, nous remontons le cours d’eau qui a creusé quelques bassines étagées (pas aussi profondes et impressionnantes que celles de Felou, au Mali) et accédons à un endroit dégagé où nous nous arrêtons pour quelques heures. L’après-midi midi s’écoule dans l’eau, sous les petites chutes, avec les chiens. Tout le monde s’amuse. Nous passons un très bon moment. Evidement, dès qu’il y a de l’eau…

En fin d’après-midi, nous reprenons la piste qui nous mènera à Banfora. En chemin, nous croisons 2 4x4 « étrangers ». Tout le monde s’arrête. Nous faisons connaissance d’un couple français, Gilles et Chantal, et d’un espagnol, Esteban. Nous causons quelques minutes et décidons de bivouaquer ensemble, ici, dans un champs de canne à sucre.

La région est spécialisée dans la fabrication du sucre. Depuis que nous avons emprunté la piste ce matin, nous longeons et traversons des champs de canne à sucre. Il y en a à perte de vue. Les champs sont irrigués en permanence ( !) par de gigantesques perches-arrosoirs, bien plus grandes que celles que l’on rencontre chez nous. Nous sommes passés à proximité de l’usine de traitement des cannes : ça sent bien la même odeur qu’à Wanze ou à Tirlemont, où c’est pourtant la betterave qui est traitée.

Le jaune en apéro, le rouge au repas, le dessert parce qu’il n’y a pas de fromage à la fin. Pas de doute, ce sont bien des français, même s’ils vivent dans les DOM-TOM. Bien évidemment, notre espagnol (pardon, notre Catalan !) n’est pas en reste…

Pour la plus grande joie des filles, nous repassons la journée du 19/04 à proximité des cascades, avec nos nouvelles connaissances. Esteban ne nous accompagne pas. Il rentre en Espagne. Il a tenté, tout comme Gilles et Chantal, de rallier l’Afrique du Sud , mais le passage par l’Afrique centrale est trop difficile actuellement. Il en a fait les frais : il s’est fait agressé au Nigéria, seul pays où il est encore possible de passer sans trop de risques actuellement, par les soldats de l’armée « régulière ». Dégoûté,  il a fait demi-tour et rentre au pays. Auparavant, il avait tenté, sans succès, de prendre un bateau à Cotonou et à Lomé pour le sud, mais après 15 jours de recherches infructueuses, il avait risqué le passage par la route.

Le monde des voyageurs est assez restreint : Esteban avait voyagé avec Fred il y a un mois et ce dernier était sans nouvelles de lui depuis son entrée au Nigéria ; il nous avait d’ailleurs fait part de son inquiétude concernant un pote espagnol qui s’était élancé seul sur les routes…

Nous quittons le jour-même la place pour rallier la frontière proche de la Côte d’Ivoire. Arrivés au poste burkinabé en soirée, nous causons avec les gendarmes et policiers. Tous nous conseillent de dormir au Burkina : il n’y a pas de police, de gendarmerie ou de douaniers dans le nord de la Côte d’Ivoire, les militaires rebelles occupent tous les postes, et il est risqué de s’y rendre… la nuit plus que le jour ! Pour notre dernière nuit sur le territoire burkinabé, nous bivouaquons donc dans la brousse, à quelques centaines de mètres de la frontière ivoirienne. « Entre 2 frontières », comme on le fait souvent…

 

 

Le récit détaillé est disponible en cliquant ici.

 

 

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